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GAZ ENERGIE - CO2 - CLIMAT

Halte au développement anarchique des Centrales thermiques au gaz en France

Une étude de René MOMPER démontre, chiffres à l'appui, que la maitrise s'impose

Les projets d’installation de centrales thermiques au gaz se multiplient dans l’hexagone, c’est une très mauvaise nouvelle pour le climat ! Ces centrales sont appelées Cycle Combiné Gaz (C.C.G.). L’actualité énergétique en France, cet hiver, était surtout braquée sur l’importation d’électricité du fait de l’arrêt de nombreuses tranches de centrales nucléaires. Il faut pourtant s’intéresser à un autre phénomène qui se prépare tout en douceur. La construction et les projets de C.C.G. et leurs conséquences.

Afin de remplacer les centrales thermiques au charbon à l’horizon 2015, il est fait appel à cette forme de production. Actuellement plus d’une vingtaine de C.C.G. sont en projets. Parmi ces projets 13 sont autorisées administrativement et sont en cours de procédure administrative. D’une puissance d’environ 450 Mégawatts par tranche cela représente donc 9 000 Mégawatts de production thermique.
http://energie.lexpansion.com/energies-fossiles/oui-les-centrales-thermiques-au-gaz-sont-dangereuses-_a-31-3368.html
http://energie.lexpansion.com/energies-fossiles/oui-les-centrales-thermiques-au-gaz-sont-dangereuses-_a-31-3368.html
Néanmoins, RTE (le gestionnaire du réseau de transport d’électricité) aurait précisé que les demandes de raccordement de C.C.G. représenteraient une puissance de 16 Gigawatts. Nous pouvons donc en déduire que d’autres études de C.C.G. sont en cours. En étudiant les plans de Programmations Pluriannuelles d’Investissement (P.P.I.) électricité et gaz de 2006 et 2009, nous pouvons nous rendre compte d’une évolution non maîtrisée du nombre de C.C.G. en France. – P.P.I. gaz 2006 : « Au total, le PIP prend comme hypothèse de travail l’implantation de 6 nouveaux CCG sur la période 2009-2015 représentant une puissance électrique supplémentaire de 2 500MW, pour une durée de fonctionnement de 6 000 h, ce qui entraîne un surplus de consommation en gaz naturel de 23,8 TWh en 2010 et de 28,3 TWh en 2015. » – P.P.I. gaz 2009 : « A ce jour, 20 tranches de projets de CCCG ont été autorisées au titre de la loi 2000-108. Au total, plus de 40 projets ont été identifiés par les opérateurs de transport de gaz. Compte tenu de l’état d’avancement de ces différents projets, 10 ont atteint un stade d’irréversibilité, pour une mise en service d’ici 2012. A l’horizon 2020, si la PPI ne pointe pas de besoins spécifiques d’investissements eu égard aux objectifs de maîtrise de la demande énergétique d’une part, et de développement d’un parc décarboné d’autre part (ENR et nucléaire), elle n’interdit pas les projets des industriels. Pour notre exercice, nous retenons comme hypothèse une borne haute de 20 tranches de CCCG. » – P.P.I. électricité 2006 : « Il ressort des connaissances actuelles que des potentiels de stockage existent et que le potentiel de développement pourrait être du même ordre que les capacités de stockage actuelles. De plus, la flexibilité offerte par les stockages existants permet d’envisager des développements en quantité suffisante d’ ici 2015 pour la mise en service de plusieurs cycles combinés à gaz (CCG). » « On peut donc envisager le positionnement de CCG à proximité de stockages de gaz naturel, ce qui facilitera leur utilisation en modulation. » « Les travaux de la PPI ont toutefois permis de conclure que la mise en service de plusieurs CCG ne posait pas de problème en matière de sécurité d’approvisionnement. La question de la sécurité d’approvisionnement et de dépendance énergétique deviendrait plus prégnante en cas d’un développement de plus grande ampleur des CCG en France (ensemble du parc thermique, participation à la base…). » – P.P.I. électricité 2009 : « La PPI constate le grand nombre de projets de cycles combinés à gaz (CCG) (20 tranches ont été autorisées au titre de la « loi électrique » et une dizaine sont en construction), permettant de compenser le déclassement des plus anciennes centrales à charbon et de réduire les émissions atmosphériques associées. Au-delà des besoins pour l’équilibre offre-demande, la PPI ne fixe pas d’objectif de développement des CCG qui constitueront un moyen d’ajustement du parc de production et, suivant le principe de liberté d’établissement, la PPI préconise d’autoriser, au titre de la loi électrique, les projets des investisseurs, ce qui contribuera à la sécurité d’approvisionnement. » En ne maîtrisant pas ce développement anarchique, nous allons au devant de gros problèmes : surproduction d’électricité thermique, pollution atmosphérique croissante, impossibilité de maîtriser les émissions de CO2, problèmes d’approvisionnement de gaz etc.
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Télécharger l’étude intégrale de René MOMPER sur les Centrales Thermiques au Gaz
la solution la plus rapide et la plus économique est de construire des centrales thermiques, brûlant du gaz, du pétrole ou du charbon pour produire l’éléctricité dont on arrive pas à se passer... mais contrairement aux centrales nucléaires, les centrales thermiques produisent des gaz à effets de serre... Beaucoup de gaz à effets de serres et autres polluants...
la solution la plus rapide et la plus économique est de construire des centrales thermiques, brûlant du gaz, du pétrole ou du charbon pour produire l’éléctricité dont on arrive pas à se passer… mais contrairement aux centrales nucléaires, les centrales thermiques produisent des gaz à effets de serre… Beaucoup de gaz à effets de serres et autres polluants…

Production d’électricité et Grenelle

A ce jour, la capacité maximale de production française est de 108 Gw
  • 63,3 Gw Nucléaire
  • 25,4 Gw hydraulique
  • 15 Gw Thermique
  • 4,3 Gw Energies renouvelables (autres qu’hydraulique)
La France exporte, en moyenne, 9,36 Gw et en importe 4 Gw. Soit un solde positif de 5,36 Gw. La PPI (période 2009-2020) retient pour l’horizon 2020 des objectifs de développement de : – 25 000 MW d’éolien répartis entre 19 000 MW à terre et 6 000 MW en mer ; – 5 400 MW de solaire ; – 2 300 MW de biomasse ; – 3 TWh/an et 3 000 MW de capacité de pointe pour l’hydraulique. Soit un total de 35,7 GW. Pour ce qui suit, je préfère garder un objectif réaliste, vu le retard pris dans le développement des énergies renouvelables, soit entre 18 à 20 Gw de capacité de production. 1) En admettant une croissance annuelle de consommation de 1,3% au lieu de diminuer de 20% cette consommation à l’horizon 2020 (donc contraire au grenelle de l’environnement). D’ici 2020 la production d’électricité devrait être de 641 Twh au lieu de 549 Twh actuellement. Ceci donne une augmentation de 10,5 Gw de production journalière instantanée par rapport à 2008. Les énergies renouvelables devront représenter 20% de la production totale d’électricité. Le nucléaire produira 65 Gw avec Flamanville, en maintenant 15 Gw de thermique, nous obtenons donc 20 Gw d’énergies renouvelables. Ceci représente une progression de 15,7 Gw, ce qui est largement supérieur aux 10,5 Gw nécessaire en 2020. L’hydraulique de base passerait à 6 Gw. Capacité totale de production : 113 Gw. Les 1,4 GW de T.A.C.(Turbines A Combustion) seront toujours nécessaires, dans ce cas les C.C.G. représenteraient 13,6 Gw. Si l’on remplaçait toutes les centrales thermiques par des C.C.G. : 13,6 Gw en instantané, représente 30 C.C.G. Dans ce cas il s’agit d’une production dite de pointe. – Comme nous produirions 5,2 Gw de plus que nécessaire nous pourrions nous passer de 12 cycles combinés au gaz, ce qui nous amène à 18 C.C.G.. En développant la micro-cogénération (voir plus bas), nous pourrions, dans l’absolu, nous passer de ces 18 C.C.G. Nous garderons 8 C.C.G. par précaution pour le mix énergétique. 2) En admettant une diminution de la consommation d’énergie primaire de 20% à l’horizon 2020 (donc compatible au grenelle de l’environnement). D’ici 2020 la production d’électricité devrait être de 439 Twh au lieu de 549 Twh actuellement. Ceci donne une production journalière instantanée de 50,1 Gw. Soit une diminution de 12,7 Gw par rapport à 2008. Les énergies renouvelables devront représenter 20% de la production totale d’électricité. Le calcul est un peu différent, vu que l’on diminue la production et en même temps on augmente la part d’énergies renouvelables. Le nucléaire reste à 65 Gw, nous diminuons le thermique à 5 Gw. pour arriver à 70 Gw (soit 80% de la production). Il reste donc 17,5 Gw pour les énergies renouvelables (20% de l’énergie primaire). Nous aurions donc une capacité de production, rien qu’avec le nucléaire, de 65 Gw en moyenne, ce qui est supérieur aux 50,1 Gw nécessaires. On y ajoute 17,5 Gw d’énergies renouvelables (hydraulique de base comprise) ce qui donne 82,5 Gw de production de base. Le thermique, en pointe pourra apporter 5 Gw et l’hydraulique en pointe pourra également ajouter 19 Gw. Rien qu’avec cela, nous aurions une production, en pointe, de 106,5 Gw. Les 1,4 GW de T.A.C. seront toujours nécessaires, il reste donc 3,6 Gw pour les C.C.G.. Sans tenir compte des 10,7 Gw que pourrait apporter la micro-cogénération (voir plus bas), 3,6 Gw représente 8 C.C.G.- 5 Gw de centrales thermiques, c’est 10 Gw de moins qu’actuellement. Soit l’équivalent de 22 cycles combinés qui n’auraient pas besoin d’être construits. Soit un total de 8 C.C.G. Dans les 2 cas il suffit d’exploiter 8 C.C.G. au maximum – 13 sont déjà en exploitation ou en construction. Les T.A.C. seront toujours nécessaires pour la « vraie » pointe.

Micro-génération

Dans ce développement, seule la micro-cogénération par le gaz naturel est pris en exemple, afin de pouvoir faire des comparaisons avec les C.C.G. La micro-cogénération peut également se faire par des granulés de bois. N’est pas pris en compte la cogénération qui pourrait également se développer d’avantage afin de faire baisser les besoins de production thermique. Nous sommes donc dans un cas minorant. Au niveau de la pollution atmosphérique, pour les C.C.G. il n’est pas tenu compte des émissions lors des différentes phases de démarrage et de redémarrage de la centrale. Comme pour un moteur de voiture à froid, lors du démarrage, la combustion n’est pas optimale et engendre donc des émissions de polluants fortement augmentés par rapport à la phase de production « normale ». Ces démarrages et redémarrages interviendront plusieurs fois par jour, vu qu’un tel type de centrale ne devrait être utilisée que pour la production d’électricité en semi-base. En prenant exemple d’une chaudière gaz à condensation (celle de nous autres particuliers), celle-ci rejette 40 mg de Nox par Kwh alors qu’une centrale thermique au gaz en rejette 290 de Nox par Kwh. C’est à dire plus de 7 fois plus. Un C.C.G. a également besoin de 350m3 d’eau par heure pour produire la vapeur nécessaire au fonctionnement des turbines. Soit la bagatelle de 2,8 millions de m3 par an. Cette eau est prélevée dans les cours d’eau sans jamais être rendue. En fait 550m3 par heure sont nécessaires et 200m3 sont « rendus » pollués. Le très gros inconvénient des C.C.G. projetées dans l’hexagone est qu’on ne valorise pas la chaleur émise inutilement dans l’atmosphère. On annonce un rendement de 60%, mais dans les faits, si l’on considère la quantité de gaz consommée et la puissance fournie par un C.C.G. nous avoisinons plutôt les 43% de rendement. 720 millions de mètres-cube de gaz correspond à environ 8 310 Gwh, or la centrale produira 3 568 Gwh pour une année. On est très loin des 60% de rendement annoncés et très proche de 57% d’énergie gaspillée inutilement. Pour chauffer une maison de 100 m2 il nous faut, en moyenne, 18 000 Kwh, ce qui représente 1 560 m3 de gaz.[[Pour les puristes : le coefficient de conversion Kwh-m3 de gaz utilisé dans cet exemple est de 11,54- gaz H.]] La consommation de gaz de cette centrale permettrait donc de chauffer l’équivalent de 923 000 foyers. En utilisant des chaudières à production d’électricité (micro-cogénération) nous pourrions valoriser notre consommation de gaz. Certes, ce genre de chaudière utilise 4% de gaz en plus, mais elle permet de produire environ 5 000 kwh par an. La production d’électricité de ce genre de chaudière à micro-cogénération à gaz est de l’ordre de 28%. En consommant 4% de gaz en plus, chaque foyer consommerait 1 620 m3 de gaz par an. De ce fait le nombre de foyers concerné serait de 888 890, en revanche ces mêmes foyers produiraient 4 444 Gwh par an. Ce qui représente la production de 1,2 C.C.G. de 450 MW alors que ces centrales ne font que produire de l’électricité : 3 600 Gwh par C.C.G. pour 8 000 heures de fonctionnement par an (ou un peu plus de 2 C.C.G. fonctionnant 4 500 heures par an). En France il y a environ 30,7 millions de logements dont 17 millions qui utilisent le chauffage au gaz. Rien qu’en équipant ces 17 millions de logements nous pourrions ainsi produire 85 000 Gwh, soit l’équivalent de 24 C.C.G. de 450 MW fonctionnant 8 000 heures par an, ce qui correspond à 10,7 Gw en pointe (ou 42 C.C.G. fonctionnant à 4 500 heures par an). Pour une production électrique équivalente et bien répartie sur le réseau électrique français, nous éviterions ainsi les rejets de 24 C.C.G. Ces rejets « économisés » représenteraient tout de même la bagatelle de 31 200 000 tonnes de CO2 par an (en plus des autres polluants) et 76 800 000 m3 de vapeur d’eau non rejetés inutilement dans la nature. Nous ne gaspillions pas des dizaines de milliards de mètre-cubes de gaz rien que pour produire de l’électricité. Les réseaux électriques pourraient plus facilement véhiculer cette production. En combinant pompes à chaleurs et micro-cogénération, l’un fournirait le courant à l’autre. Une solution pour la Bretagne et P.A.C.A.. Même dans l’hypothèse haute[[1,3% par an d’augmentation de la demande en électricité d’ici à 2020]], nous n’aurions besoin que de 6 C.C.G. dans ce cas. Par sécurité, 8 C.C.G. devraient largement suffire. En somme cela représente : – 85 Twh de production d’électricité annuelle – 10,7 Gw de production d’électricité en pointe – 31,2 millions de tonnes/an de CO2 en moins par rapport aux C.C.G. – 76,8 millions de m3/an de vapeur d’eau non gaspillée – 67,2 millions de m3 d’eau non prélevées dans les cours d’eau – 17,28 milliards de m3 de gaz économisés par an > 8 C.C.G. au maximum suffiront

Développement des véhicules électriques

Avec le développement des voitures électriques, la consommation électrique va augmenter. Une voiture électrique de moyenne gamme va consommer, en moyenne, 15 Kwh pour 100 km (150Wh/km). Admettons, hypothèse haute, que la moyenne des français fait 100 km par jour (cela se situe plutôt aux environs de 40 km). Il faudra recharger régulièrement les batteries. Soit 15 Kwh à recharger. On peut faire appel à des bornes de charge rapide de 35 Kw vont recharger un véhicule de ce type en environ ½ heure, ou alors charger les batteries tranquillement chez soi (souvent la nuit). On peut compter un temps de charge de 5 heures, 16A sur le secteur 220V, soit environ 17,5 Kwh (en comptant les pertes de charges). 29 millions de véhicules à charger en même temps, en réalité ce sera réparti sur la journée et la majorité la nuit. Mais admettons 29 millions de véhicules à charger en même temps. Cela représente 3,5 KW x 29 000 000 = 101,5 Gw. En estimant qu’un quart des véhicules vont se recharger entre 8H et 20H et que les ¾ le seront entre 20H et 8H. Nous aurions donc un appel maximal de courant durant la nuit. ¾ de 29 millions de véhicules cela fait environ 22 millions de véhicules. En répartissant les temps de charges par tiers entre 20H et 8H du matin, nous aurions, au plus fort, environ 14,5 millions de véhicules qui serait en charge en même temps. Soit 14 500 000 x 3,5 Kw = 50,7 Gw. En utilisant également le principe de recharge par échange de batteries, cela permet de répartir ces charges sur l’ensemble de la journée. Dans ce cas admettons qu’¼ des véhicules, qui normalement se chargent la nuit, utilisent ce principe nous aurions encore 16,5 millions de véhicules qui se chargent la nuit. Au plus fort cela représente 8,25 millions de véhicules qui se chargent en même temps. Soit 8 250 000 x 3,5 Kw ce qui représente environ 29 Gw. En journée, cela représente 12,5 millions de véhicules à recharger entre 8H et 20H. Au plus fort cela représente 6,25 millions de véhicules à recharger. Soit 6 250 000 x 3,5 kw ce qui représente environ 22 Gw. Nous n’allons certainement pas utiliser des centrales thermiques pour charger des voitures électriques. Ce serait une aberration ! En hiver, la consommation moyenne (durant les heures creuses) se situe aux environs de 60 à 65 Gw. Si l’on ajoute encore 29 Gw cela nous amène à environ 90 Gw. Ajouter 29 Gw de production de base, revient à construire encore 18 réacteurs E.P.R. Un exemple trouvé parmi tant d’autres : pourquoi ne pas créer des « îles énergie » : Les énergies renouvelables telles que le solaire et l’éolien sont fondamentalement intermittentes. Cela signifie que leur contribution en masse dans le mix électrique est conditionnée à la mise en place d’un système de stockage performant et économique. Le stockage par pompage/turbinage est la meilleure technologie disponible aujourd’hui. L’efficacité énergétique globale est de 81% (pompage: 90% – Turbinage: 90%). 20 GW d’éolien, avec un facteur de capacité de 25% correspond à une production d’environ 44 TWh. 29 millions de voitures électriques qui consomment 0,15 kWh/km et parcourent tous les jours 100km pendant un an correspond à une demande de 48 TWh. L’île-énergie permettrait donc de servir de tampon à l’alimentation de 29 millions de voitures électriques. Le parc éolien couplé à cette île-énergie permet d’assurer 335 jours par an en moyenne un débit constant de 5 GW (Lors de périodes de plusieurs jours sans vent, les centrales à (bio)gaz prennent le relais). 6 Iles de ce type suffiraient à subvenir à ces besoins (30 Gw). L’investissement pourrait être de l’ordre de 5 milliards d’euro par île, soit l’équivalent du coût d’un E.P.R. Plus pragmatiquement, le passage au « tout électrique » se fera sur les 30 à 40 années à venir. Nous pourrons donc adapter les moyens de production d’électricité au fur et à mesure de façon « écologique ». 29 Gw d’énergies renouvelables à développer sur 40 années représente une progression de 725 Mw par an. C’est tout à fait réalisable. Nous n’allons pas recourir à de la production électrique thermique émettrice de CO2, pour alimenter les voitures électriques non émettrices de CO2. 725 Mw par an de développement d’énergies renouvelables suffiront à absorber la demande de production d’électricité pour le développement du parc automobile électrique français dans les 40 années à venir.

En conclusion

Que ce soit en respectant le Grenelle de l’environnement ou en augmentant la production de 1,3% par an d’ici 2020, en développant ou non la micro-cogénération, en incluant l’évolution du parc automobile français vers le « tout électrique » il suffirait : – De 8 C.C.G. au maximum pour permettre de subvenir aux besoins de production d’électricité en semi-base (voire en « pointe »), en maîtrisant la diminution des quotas de CO2, en évitant des investissements trop lourds dans les infrastructures de Gaz, en réduisant les risques d’explosions (peu de C.C.G.) et surtout en évitant les émissions de milliers de tonnes de produits toxiques dans l’air et dans l’eau – De développer les énergies renouvelables de 725 Mw par an dans les 40 années à venir.

 

Documents joints

René MOMPER a 47 ans .
Il est ingénieur territorial et ingénieur généraliste en informatique d’entreprise. Il est également responsable de l’Organisation des Systèmes d’Information dans une collectivité territoriale et ex-coordinateur d’un projet européen pour un Système télématique pour la gestion de données environnementales en réseau transfrontalier. Il est ex-géomètre-géologue des mines

Depuis, il est membre de Jurys d’études : mémoires et thèses pour le compte de différentes écoles d’ingénieurs

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11 Commentaires

  1. Halte au développement anarchique des Centrales thermiques au gaz en France
    En fait, je viens de m’appercevoir que, concernant le nombre de C.C.G., j’ai minimisé, car j’ai oublié d’inclure dans l’étude les C.C.G. autorisés administrativement. Il s’agit de :

    – Hornaing (S.N.E.T./E.O.N.) 1 C.C.G. de 430 Mw.
    – Montceau-les-Mines (S.N.E.T./E.O.N.) 1 C.C.G. de 420 Mw.
    – Toul (POWEO) 1 C.C.G. de 412 Mw.

    Nous avons donc un total de 16 (et non 13) C.C.G. en exploitations, en constructions ou autorisés administrativement. Le tout pour une puissance totale de 6 894 Mw.

    Ce qui dépasse déjà largement les besoins de production d’électricité.

    • Halte au développement anarchique des Centrales thermiques au gaz en France
      Différentes associations se battent depuis fort longtemps contre l’implantation de ces C.C.G. inutiles :

      http://centralethermiquehambach.over-blog.fr/

      http://www.pasdecentrale.fr/

      http://www.centrale-ploufragan.org/

      http://centralevilliers.free.fr/accueil/index.html

      http://transparencecentrale.blogspot.com/

      http://respirerastsebastien.free.fr/blog/?cat=1

      C’est le combat du pot de terre contre le pot de terre.

      Mais il y a tout de même certaines victoires intermédiaires.

      A Hambach le commissaire enquêteur avait émis un avis défavorable au projet de C.C.G.. Maintenant la décision appartient au préfet. Soit il suit l’avis du commissaire enquêteur et les citoyens auront été écoutés, soit il autorise l’exploitation de ce projet de centrale et des actions en justice vont avoir lieu.

      Actions en justice qui commencent à donner raison aux associations si l’on prend le cas tout récent de Verberie :

      « L’Association Pas de Centrale en Basse-Automne prend acte avec satisfaction de la décision du Tribunal Administratif d’Amiens, ce 8 mars, de suspendre l’exécution de la décision du conseil municipal de Verberie du 19 octobre dernier, modifiant son PLU pour accueillir la centrale Direct Energie… »

      http://www.pasdecentrale.fr/?p=4545

      Je sens que les tribunaux vont déborder d’actions en justice qui n’auraient pas lieu d’être si le développement de ces C.C.G. avait été encadré et arrêté à un nombre maximum de C.C.G. pour les besoins énergétiques. 8 C.C.G. sont largement suffisants et nous en sommes déjà à 16 d’autorisés.

      Il serait temps que les différents médias s’interessent enfin à ce problème et informe tous nos citoyens. Mais peut-être y a-t’il une sorte de Lobbying très fort pour « étouffer » le tout ?

      Merci en tout cas aux différents médias (dont CDURABLE et L’EXPANSION)de relayer correctement ces informations.

  2. Le Collectif Transparence pour la Centrale souhaite informer les habitants de Monchy au Bois
    En l’absence d’informations officielles de la part des élus sur le projet de centrale, le collectif Transparence pour la Centrale souhaite informer les habitants de Monchy au Bois et des communes voisines des risques liés à cette implantation.

    La Centrale aura un impact sur la Santé.

    Il faut regretter que nos représentants, qui se reposent sur l’étude d’impact de la société ALPIQ, n’aient pas manifesté la volonté de répondre aux inquiétudes de leurs concitoyens, relayés à de nombreuses reprises par le collectif, en ordonnant une étude indépendante sur les impacts sanitaires de la centrale.

    Or, sur un projet similaire situé à Hambach (Lorraine) le commissaire enquêteur a émis un avis nettement défavorable en se fondant notamment sur les conséquences sanitaires d’une exposition prolongée (25 ans) aux rejets atmosphériques provoqués par une telle installation. Il insiste sur le fait que ces rejets (dioxyde de soufre, dioxyde d’azote, monoxyde de carbone et particules fines) provoquent des affections respiratoires et peuvent être cancérigènes et cela même dans des proportions inférieures aux normes !

    L’étude d’impact de la Centrale 3CA met en évidence que les émissions de rejets (2500 tonnes par an , soit 2 tonnes par jour) seront juste à la limite des normes autorisées mais l’étude démontre également que ces substances polluantes bien loin de se disperser dans la campagne alentour se concentreront à 1,5 kilomètres à l’Est du site soit exactement au-dessus des habitations de Monchy au Bois et de leurs occupants !

    Notre collectif souhaite réagir à l’annonce du dramatique accident survenu en janvier dans une centrale électrique à cycle combiné gaz située à Middletown (Connecticut, USA). Sans connaître à ce jour les causes de cet accident, force est de constater qu’une explosion liée au gaz dans ce type d’installation est possible. L’accident a provoqué de nombreux décès et des dégâts matériels et environnementaux violents dans un rayon de plus de 20Km. L’installation était neuve et respectait toutes les normes en vigueur. L’éventualité d’un sinistre de ce genre n’a pas été envisagé dans l’étude d’impact déposé par ALPIQ !

    Notre collectif demande que ce risque soit réévalué avant l’ouverture de l’enquête publique.

    Il faut rappeler que lors de la réunion publique organisée en octobre à notre demande, nos élus, Michel PETIT en tête, nous avaient affirmé que les études menées par les « experts » ne faisaient ressortir aucune dangerosité du projet. Il faut bien constater que les faits et d’autres « experts » prouvent le contraire.

    Cette centrale est-elle nécessaire ?

    Le gouvernement vient de publier un arrêté relatif à la programmation pluriannuelle des investissements de production d’électricité (PPI). Ce texte, daté du 15 décembre 2009, prévoit la réduction de 3600MW d’ici 2016 de la production d’électricité à partir du charbon. Le recours aux centrales aux gaz est prévu, mais uniquement afin d’accompagner ce programme de modernisation. A ce jour, les projets déjà en cours de développement couvrent largement cet objectif. La centrale que la société Alpiq souhaite implanter ne répond donc à aucun besoin au niveau national ni même au niveau régional puisque le Nord Pas de Calais est déjà largement doté en infrastructure de production d’électricité.

    A la lumière de ces informations notre collectif demande à Monsieur Michel PETIT, président de la Communauté de Commune des Vertes Vallées d’engager une démarche d’étude indépendante sur les conséquences de ce projet.

    Nous invitons également tous les membres de la Communauté de Communes des Vertes Vallées, et tout particulièrement Monsieur Raymond Przybylski, maire de Monchy au Bois, à se repositionner clairement devant leurs administrés.

    L’enquête publique nécessaire à la validation de ce projet débutera prochainement. Les habitants des communes concernées pourront profiter de cette occasion pour faire part de toutes leurs questions au commissaire enquêteur.

  3. Halte au développement anarchique des Centrales thermiques au gaz en France
    Ce développement anarchique de C.C.G. ne s’opère, malheureusement, pas uniquement en France.

    D’autres associations, dans d’autres pays d’Europe, se battent également contre ce développement incontrôlé de C.C.G..

    Deux exemples :

    – Kein Gaskraftwerk im GVZ Wustermark
    http://gaskraftwerkwustermark.wordpress.com/

    C’est une petite commune d’environ 8 000 habitants dans le Brandeburg en Allemagne (non loin de Berlin)

    – NE paroplynové elektrarne
    http://www.nechcemeelektrarnu.cz/

    Il s’agit là d’une petite commune près de Čelákovice en Bohème Centrale en République Tchèque.

    Cette association thèque nous a contacté pour pouvoir agir ensemble au niveau européen.

    Tout le monde est d’accord pour remplacer les centrales thermiques au charbon par des centrales thermiques au gaz moins polluantes quand on ne peut pas faire autrement (énergies renouvelables par exemple). Mais il ne faut pas inutilement développer ces moyens de productions juste pour apporter des bénéfices aux grands groupes énergétiques au détriment de la santé et de l’environnement.

    Les citoyens prennent leur destin en main.

  4. Halte au développement anarchique des Centrales thermiques au gaz en France
    Tout le monde se mobilise.

    Voici le contenu d’un mail que j’ai reçu ce soir :

    « Sent: Wednesday, March 10, 2010 10:34 PM
    Subject: Le développement des CCG incompatible avec la feuille de route de JL Borloo

    Bonjour à vous,

    Des citoyens se mobilisent actuellement dans toute la france contre le développement non régulé des centrales à cycle combiné gaz, en quantité bien supérieure aux besoins énergétique français, et au mépris des objectifs du Grenelle de l’Environnement.

    voir par exemple :
    http://www.pasdecentrale.fr
    http://www.basseautomne.fr
    http://centralethermiquehambach.over-blog.fr/article-33308541.html
    http://transparencecentrale.blogspot.com/
    http://respirerastsebastien.free.fr/blog/
    http://centralevilliers.free.fr/accueil/

    En trois ou quatre pages, voilà pourquoi ces centrales ne nous permettront pas d’atteindre les objectifs du Grenelle
    version pdf : http://www.basseautomne.fr/regulationccg.pdf
    version word : http://www.basseautomne.fr/regulationccg.doc

    Je vous laisse le loisir d’exploiter ou reproduire ce document comme bon vous semblera, et reste à votre disposition pour tout complément d’information en cas de besoin.

    Bien à vous, »

    Les différentes associations sont sur la même longueur d’ondes.

  5. LE DEVELOPPEMENT NON REGULE DES CENTRALES A CYCLE COMBINE GAZ NE PERMETTRA PAS D’ATTEINDRE LES OBJECTIFS DU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT
    Voici une autre façon, solidement étayé en trois ou quatre pages, d’aborder le sujet, à partir de la feuille de route de Jean-Louis Borloo.

    version pdf

    version word

    Membre de l’association Pas de Centrale en Basse-Automne (Ingénieur Agronome, plus particulièrement en charge des questions liées à l’énergie et l’impact climatique au sein de notre bureau), je vous informe que nous tenons une grande réunion publique sur les enjeux environnementaux de la poilitique énergétique française, ce lundi 19 mars à 20h, salle Dagobert à Verberie (Oise).

    Nous aurons deux intervenants : Hélène Flautre, députée européenne, et Jaques Treiner, physicien, enseignant-chercheur, et responsable pour l’Ile de France de l’association Sauvons le Climat.

    http://www.pasdecentrale.fr

  6. Halte au développement anarchique des Centrales thermiques au gaz en France
    A environ 800 mètres de l’endroit où est projeté la centrale thermique au gaz de Hambach est implantée l’usine de fabrication de la Smart, dont nous avons appris qu’elle allait produire des véhicules électriques.

    C’est une usine qui se préoccupe de l’environnement. Dernier exemple en date :

    JORF n°0060 du 12 mars 2010

    Texte n°89

    AVIS
    Avis relatif aux caractéristiques principales d’une demande d’autorisation d’exploiter une installation de production d’électricité au titre du décret n° 2000-877 du 7 septembre 2000

    NOR: DEVE1006384V

    Le ministre d’Etat, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat a été saisi d’une demande d’autorisation d’exploiter une installation de cogénération d’électricité et de chaleur valorisée fonctionnant au gaz naturel, d’une capacité de production de 4,540 MW, localisée à l’usine Smart France ― Europôle de Sarreguemines, 57913 Hambach.

    C’est un exemple concret de l’utilisation de la cogénération pour fabriquer de l’électricité. 4,54 Mw ce n’est pas rien. On va fabriquer de l’électricité sans avoir recours aux centrales thermiques. Si toutes les entreprises se tournaient vers ce moyen de production, nous n’aurions presque plus besoin de moyens de productions centralisés.

    D’un coté on se soucie de l’environnement par différents moyens concrets et de l’autres on veut implanter une centrale inutile et polluante. L’image donnée par notre bassin d’emploi, sur le plan environnemental, est incohérente.

  7. Le Grenelle plus dans le vent ?
    L’annonce de Nicolas Hulot concernant le retrait de la fondation Nicolas Hulot des pourparlers du Grenelle de l’environnement n’est que le sommet de l’iceberg. Apparemment Jean-Louis Borloo, et d’autres personnes du gouvernement s’activeraient pour éviter que le Grenelle n’implose. Le Grenelle 2 serait tout de même présenté aux parlementaires le 4 mai prochain.

    Lors de la campagne présidentielle de 2007, Nicolas Hulot avait fait signer à une dizaine de candidats, dont Nicolas Sarkozy, des promesses en faveur de l’environnement.

    Or on voit bien les intentions du gouvernement actuel avec le retrait de la taxe carbone.

    L’écologie semble uniquement être mis en avant par certains candidats à des mandats politiques pour attirer l’électorat. Mais là nous avons une preuve concrète de leurs intentions.

    Autre preuve, mais là il faut vraiment chercher pour la voir, c’est le développement anarchique des centrales thermiques au gaz (C.C.G.) en France. Les médias nationaux ne s’intéressent pas à ce problème ou n’en ont, tout simplement, pas connaissance. Il en est de même auprès des « politiques ». Lorsqu’on s’adresse au pouvoir en place, les réponses aux questions posées sont tournées de façon à éviter les questions posées (comme c’est souvent le cas).

    Sur quinze messages, concernant les C.C.G., que j’ai laissé sur le site du Ministère de l’environnement, deux réponses m’ont été données en indiquant que les questions sont dirigées vers les services compétents. Une seule réponse du Cabinet du Ministère m’est parvenue à ce jour, elle date du 19 octobre (soit il y a 5 mois) :

    « Il (le Ministre d’Etat) m’a chargé de transmettre votre correspondance au directeur général de l’énergie et du climat, en lui demandant d’examiner avec attention votre requête et de vous tenir directement informé de la suite qui pourra lui être apportée »

    J’attends toujours une réponse, et ceci malgré plusieurs relances. Le sujet dérange.

    Concernant l’Elysée, vu que les réponses du Ministère en question ne me sont pas parvenues, sur trois messages laissés sur le site de l’Elysée, il y a eu deux réponses. La première indiquant que le Chef de l’Etat avait chargé son chef de cabinet de signaler mon courrier au Ministre d’Etat concerné ainsi qu’au Préfet de région. La seconde, concernant toujours les problèmes de C.C.G. en France, expliquant l’implication du Chef de l’Etat dans le sommet de Copenhague. En somme, aucune réponse à mes questions.

    Si je devais faire un classement concernant la réactivité et la précision des réponses données par toutes ces entités, arriverait, en tête le Parlement Européen avec des réponses concrètes en moins d’une semaine, puis le Commissaire Européen chargé de l’environnement avec des réponses en moins de trois semaines, ensuite l’Elysée, même avec des réponses partielles et enfin le Ministère de l’Environnement dont je suis toujours en attente de réponse malgré différentes relances.

    Mon dernier courrier laissé sur le site du Ministère de l’Environnement le 3 janvier dernier doit certainement poser encore plus de problèmes pour pouvoir y répondre (entre temps la P.P.I. a été diffusée) :

    « Monsieur le Ministre,

    J’attends impatiemment la publication de la Programmation Pluriannuelle des Investissement pour l’électricité.

    J’ai néanmoins relevé dans la nouvelle feuille de route de la France en matière de production d’énergie, publiée le 17 décembre dernier, que vous évoquez « Les émissions de gaz à effet de serre du parc thermique centralisé français devraient ainsi être réduite des deux tiers d’ici 2020 ».

    Or avec le nombre de projets de Centrales Thermiques au Gaz, actuellement en constructions ou en projet (environ 16 tranches) nous aurions une émission de l’ordre de 20 millions de tonnes de CO2.

    Le parc thermique actuel émet aux environs de 23 millions de tonnes de CO2 (source Commission Européenne – National Allocation Plan Table of France for the 2008-2012 period of the Community Emissions Trading Scheme).

    Il est donc impossible de réduire de 2/3 ces émissions si l’on autorise la construction de toutes ces centrales … »

    En somme, plus l’entité en question est concernée par ces problèmes de C.C.G., moins il y a de réponses.

    Et plus on se rapproche des acteurs (ou plutôt des exécutants) de ces différents projets de C.C.G. disséminés un peu partout en France. Plus les questions dérangent. C’est normal, ils sont obligés de suivre les instructions venus « d’en haut ». Mais malheureusement pour eux, ce sont les seules personnes que nous « avons sous la main », vu que les réponses « d’en haut » sont évasives.

    Le problème pour les acteurs politiques et les dirigeants de ces grands groupes, c’est que, de nos jours, les citoyens prennent leur destin en main, et on ne peut plus décider sans prendre connaissance de leurs doléances (merci l’Europe). Mais le passage en force existe toujours et c’est bien là que se situe le problème. Il n’y a qu’à voir l’augmentation des procédures en justice de la part d’associations diverses à l’encontre de décisions prises par les autorités.

    Très certainement des « accords » sont trouvé en haut lieu entre les « politiques » et les dirigeants de grands groupes qui veulent développer leurs gains. Ensuite on se débrouille comme ont peut pour faire passer des projets inutiles d’un point de vue énergétique et défavorables pour l’environnement, mais pouvant apporter beaucoup de bénéfices financiers. Et l’ont met tout en œuvre pour « tromper » les citoyens en développant de grands principes « concertation », « enquête publique » etc. où les citoyens peuvent s’exprimer, mais uniquement sur un sujet précis et non dans la globalité du problème. Il est plus facile de « saucissonner » un projet en plusieurs enquêtes publiques de façon à ne pas permettre aux citoyens de s’exprimer sur l’ensemble d’un projet.

    Mais heureusement, à la fin il y a encore la justice qui permet de trancher. Tout du moins, tant qu’elle restera indépendante, mais là aussi on commence à s’y intéresser d’assez près, car la justice dérange.

    On peut, malheureusement, en conclure que l’écologie n’est rien face aux grands groupes de l’énergie et que nos « politiques » choisissent la voie de la puissance financière plutôt que la voie des intérêts citoyens.

    L’écologie semble être un boulet pour nos « politiques » actuels alors qu’en 2012 elle va à nouveau montrer son coté « attirant » dans les discours des candidats à la présidentielle. Espérons que certains candidats arriveront à démontrer qu’un pays comme la France peut avoir une croissance économique grâce à l’écologie. Des milliers d’emplois peuvent être créés instantanément en optant pour la « bonne politique ». Mais pour cela il faut vraiment s’y intéresser et non pas brandir l’écologie à tout va !

    René MOMPER
    15 rue des champs
    57915 WOUSTVILLER

  8. Halte au développement anarchique des Centrales thermiques au gaz en France
    La France peut-elle réduire de 30% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) ?

    Un article du 21 mai 2010 par Valéry Laramée de Tannenberg (Rédacteur en chef du Journal de l’environnement) fort intéressant. ( http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-france-peut-elle-reduire-de-30-ses-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-ges,17470 )

    On parle toujours de réduire les gaz à effet de serre comme dans le Paquet Energie Climat qui impose aux 27 de baisser de 20% leurs émissions d’ici 2020.

    La Commissaire à l’action climatique, Connie Hedegaard, préconise de porter cet objectif à 30%. C’est réalisable, mais il faut la volonté politique pour y arriver. Malheureusement, en France, nous semblons être sur la mauvaise voie.

    Si l’on reprend l’exemple de la production d’électricité en France, comment réduire les émissions de CO2 ? En développant les énergies renouvelables bien sur. Mais où en sommes nous à l’heure actuelle ? 2020 c’est dans 10 ans, c’est demain !

    Une autre piste était de remplacer les centrales thermiques les plus polluantes (charbon, fioul) par des centrales thermiques au gaz (moins polluantes). Mais ceci à puissance électrique équivalente produite. Or, on autorise plus de centrales thermiques au gaz que le strict remplacement des centrales au charbon.

    La réduction d’émission de CO2 du fait de ces remplacements est beaucoup moins importante que les émissions de CO2 engendrées par toutes ces centrales au gaz qui viennent en surplus. Il est temps d’y mettre un terme !

    Il devient plus facile de construire et d’exploiter des centrales thermiques au gaz, qui rapporteront beaucoup de bénéfices aux actionnaires, que de construire et d’exploiter d’autres moyens de productions.

    Il est totalement aberrant que ces projets de centrales thermiques au gaz ne fassent pas l’objet d’une saisine de la Commission Nationale des Débats Publics (C.N.D.P.).

    Point qu’avait d’ailleurs relevé par la C.N.D.P. : COMMUNIQUE DES DECISIONS DE LA CNDP DU 4 NOVEMBRE 2009. (http://www.debatpublic.fr/docs/communique_decisions/communiquedecisioncndp-4-novembre-2009.pdf )

    « La Commission regrette que le projet de construction d’une centrale de production de type « Cycle combiné à gaz », qui rend nécessaire le raccordement et fonde l’opportunité de ce dernier, ne donne pas lieu, dans le cadre de la réglementation actuelle, à une saisine de la Commission nationale. »

    La réglementation doit absolument être revue, sans quoi la prolifération des centrales va s’amplifier au détriment des Energies Renouvelables et de la « volonté » de baisse des émissions de CO2.

    Je suis bien curieux de voir comment la France va pouvoir baisser ses émissions de CO2. Peut-être en ne déclarant pas tous les émetteurs de CO2 ?

    Le P.N.A.Q. II (2008/2012) de la France mis à disposition sur le site de la Commission Européenne, indique un « droit d’émission » de la France de 659 968 873 tonnes de CO2 sur cette période (modification du 27/03/2009). Pour simplifier environ 132 000 000 tonnes par an. 1 004 entreprises y sont référencées.

    En revanche, sur le site de l’I.R.E.P. ( http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-france-peut-elle-reduire-de-30-ses-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-ges,17470 ), pour l’année 2008, il y a 2 341 établissements référencés pour un total d’émission de CO2 de 172 579 075 tonnes. Ces données sont régulièrement mises à jour.

    Que sont devenus les 1 337 établissements non retenus dans le P.N.A.Q. II et surtout que sont devenus les 40 millions de tonnes de CO2 par an entre ces deux tableaux ?

    Est-ce par ces tours de passe-passe qu’on va arriver, artificiellement, à atteindre les objectifs fixés ?

  9. Halte au développement anarchique des Centrales thermiques au gaz en France
    Voici deux C.C.G. supplémentaires qui viennent d’être autorisés.

    Après l’avis défavorable du Commissaire Enquêteur et l’avis favorable du CO.D.E.R.S.T., la (mauvaise) nouvelle vient de tomber. L’appât de gains l’emporte sur la santé des citoyens.

    Le Préfet vient d’autoriser l’exploitation de la Centrale Thermique au Gaz Hambrégie à Hambach.

    Ce n’est qu’une bataille perdue, mais la « guerre » continue

    Plus sur :

    http://le-macroscope.over-blog.fr/article-hambregie-citoyens-2-1-a-la-mi-temps-52939023.html

    http://centralethermiquehambach.over-blog.fr/article-alerte-generale-le-prefet-niquet-dit-oui-a-la-centrale-aucun-respect-de-la-population-civile-et-des-elus-anti_centrale-52934400.html